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Au début du 17e siècle, soit avant l’arrivée des colons, l’aire de répartition du caribou forestier s’étendait sur tout le sud du Québec, les provinces de l’Atlantique et le nord-est des États-Unis. [3]
Une aire de répartition de plus en plus petite
Au 20e siècle, l’aire de répartition du caribou forestier a reculé vers le nord. [4] La chasse excessive ainsi que la perte d’habitat associée à une prédation accrue par le loup gris (Canis lupus) et l’ours noir (Ursus americanus) seraient responsables de ce déclin. [3] Aujourd’hui, la limite sud de l’aire de répartition continue du caribou forestier se situe près du 49e parallèle. Au sud de cette limite, seules deux populations isolées de caribous forestiers survivent : celles de Val-d’Or et de Charlevoix.
Qu’entend-on par
« fragmentation de l’habitat »?
La fragmentation désigne l’apparition de barrières écologiques (ex. feux de forêt) ou de barrières anthropiques (ex. routes) dans l’habitat. Ces barrières limitent la connectivité en empêchant les déplacements des individus (et de leurs gènes) au sein de leur aire de répartition. De plus, certains habitats propices peuvent être inutilisés simplement parce qu’ils deviennent inaccessibles.
Distribution des sous-espèces de caribou au Canada
Les facteurs de déclin
Les perturbations naturelles ont depuis toujours modelé les habitats forestiers et leur biodiversité. L’intensification de l’utilisation récente du territoire par l’humain au cours du dernier siècle à des fins d’agriculture, de foresterie et de développement des villes et des réseaux routiers a fortement transformé le paysage et altéré l’habitat du caribou sur de grandes superficies. Aux facteurs d’origine naturelle, se sont donc ajoutés des facteurs d’origine anthropique. [3]
Perturbations d’origine naturelle
Perturbations d’origine naturelle
Coupes forestières. Les coupes forestières entraînent une perte de biomasse en lichens terricoles, un rajeunissement et un enfeuillement de la forêt. Ceci crée des milieux ouverts favorisant ainsi les orignaux, lesquels à leur tour attirent leurs prédateurs, les loups. Les jeunes peuplements regorgent aussi de petits fruits, alimentation préférentielle de l’ours noir. L’aménagement forestier diminue également les possibilités de dispersion du caribou et augmente sa détectabilité par les prédateurs.
Réseau routier. Les routes et les chemins forestiers facilitent l’accès aux prédateurs et entraînent une fragmentation de l’habitat. Avec pour conséquence une augmentation du taux de déplacement des caribous, lesquels cherchent à éviter les structures linéaires.
Prélèvement faunique. La chasse a été une cause de mortalité importante pour les caribous au 19e siècle, alors que l’activité était peu réglementée. Au 20e siècle, des restrictions (quota de permis) et des interdictions de chasse dans des secteurs spécifiques et pendant certaines périodes ont été mises en place. Malgré ces mesures, le prélèvement de l’espèce est demeuré important, et ce jusqu’à l’interdiction totale de la chasse sportive au caribou forestier, en 2001.
Le caribou et les autochtones
Le caribou est un animal intimement associé au mode de vie et à la spiritualité de plusieurs communautés autochtones. L’espèce est prélevée depuis des siècles pour sa chair, sa peau et ses os. Considérant la précarité du caribou, certaines communautés se sont imposées à elles-mêmes des mesures pour limiter, voire suspendre, la chasse au caribou, ce afin de faciliter le rétablissement de l’espèce. Les autochtones gardent espoir de retrouver les populations abondantes de caribou d’autrefois.