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Symbole des grands espaces, l’aire de répartition du caribou est l’une des plus vastes parmi tous les mammifères du Canada. Celle-ci traverse le pays d’est en ouest et s’étend jusqu’au nord du Nunavut dans le haut Arctique. [3]
Portrait de l’espèce
Au Canada, on retrouve actuellement quatre sous-espèces de caribous. Autrefois, une cinquième sous-espèce, le caribou de Dawson (Rangifer tarandus dawsoni), se retrouvait dans l’archipel de Haida Gwaii, au large de la Colombie-Britannique. Cette sous-espèce a disparu au début du 20e siècle. [1]
Le caribou des bois est la seule sous-espèce présente au Québec. Cette sous-espèce se divise à son tour en trois écotypes. [6] Ces trois écotypes appartiennent à la même sous-espèce, [10] mais présentent des différences génétiques et morphologiques. [5] Leur répartition et leur comportement les distinguent également.
Distribution des sous-espèces de caribou au Canada
Tableau comparatif des trois écotypes de caribou des bois au Québec
L’écotype migrateur
Il est composé de deux populations, celle de la rivière Georges et celle de la rivière aux Feuilles. On les trouve dans le Nord-du-Québec, généralement au-delà du 55e parallèle. Toutefois, lors de leur migration hivernale, ils peuvent se déplacer jusqu’en dessous du 52e parallèle, soit au niveau de la forêt boréale. [4]
En 2011, la population de la rivière aux Feuilles était estimée à 430 000 individus, tandis qu’en 2014 la population de la rivière Georges comptait 14 200 individus, résultant d’un déclin de 98 % de cette population entre 1993 et 2014. [7]
Le caribou migrateur réalise de longues migrations ; certains individus peuvent parcourir jusqu’à 6 000 km par année. [7]
Désignation des espèces
Au Québec, on désigne comme étant « vulnérable » une espèce dont la survie est jugée précaire, même si sa disparition n’est pas appréhendée à court ou à moyen terme. Une espèce est dite « menacée » lorsque sa disparition est appréhendée.
L’écotype montagnard
Une population de caribous montagnards est confinée aux hauts plateaux des massifs des Chics-Chocs et des McGerrigle, dans le parc national de la Gaspésie et en périphérie. [2] Cette population s’étendait autrefois sur l’ensemble de la péninsule gaspésienne et comptait des milliers d’individus. À l’automne 2014, elle a été estimée à environ une centaine d’animaux. [8] La population est désignée menacée en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec (chapitre E-12.01). La principale cause du déclin de cette population est le taux de mortalité élevé, notamment en raison de la prédation par l’ours noir et le coyote sur les faons.
Une seconde population de caribous montagnards est présente dans les monts Torngat, au nord du Québec. Son effectif est encore inconnu, mais, selon des experts, cette population pourrait être en difficulté. [9]
L’écotype forestier
Il se retrouve à faible densité en forêt boréale, entre le 49e et le 55e parallèle. On estime qu’il y aurait entre 5 980 et 8 570 caribous forestiers au Québec. [6] Contrairement à son cousin du nord, le caribou forestier ne réalise pas de longues migrations et demeure en forêt boréale. Il effectue toutefois d’importants déplacements saisonniers.
Au Canada, depuis 2003, le caribou forestier est une espèce désignée comme étant menacée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29). Au Québec, depuis 2005, l’espèce est considérée comme vulnérable en vertu de la Loi sur les espèces menacées et vulnérables du Québec (chapitre E-12.01).
Une silhouette bien connue
Et oui ! C’est bien le caribou, et non l’original, qui figure sur nos pièces de 25 cents. C’est en 1937 que cette espèce emblématique du nord du Canada est devenue l’effigie de cette pièce de monnaie, créée par l’artiste canadien Emmanuel Hahn.